Monitoring environnemental, Santé, Société et Pétrole en Equateur

Le but de ce séminaire est de mettre en perspective longue la question du développement techno-industriel et des dégâts qu'il induit, d’analyser les savoirs, les pratiques, les solutions et les modes de régulation concrètement mis en Å“uvre pour rendre le « progrès Â» technique acceptable et désirable pour tous.

L'hypothèse qui fonde ce séminaire est que les tensions que l'on retrouve dans les sociétés démo­cratiques et libérales contemporaines – qui sont bien sûr des ensembles non systémiques – sont à l'Å“uvre depuis deux siècles. Elles sont de trois ordres. (i) D’abord entre fait libéral (l'autonomie croissante des individus) et fait politique, phéno­mènes d’indivi­dua­lisation et nécessités de solu­tions collectives. (ii) Entre fait productif et fait politique ensuite, entre logiques de marchés et logi­ques de régulation, entre liberté d’entreprendre et d’innover et besoin d’Etat.  (iii) Finalement entre bénéfices et dégâts du progrès, entre promesses souvent subversives et conséquences sanitaires et environne­mentales négatives. En d'autres termes, on a affaire à une triple tension entre sociétés et individus, économie et politique, innovation et « précaution ».

Le but du séminaire est d’aborder ces questions à partir d’objets multiples et hétérogènes et à des échelles différentes, de revenir sur nos catégories (néolibéralisme, croissance, résilience, crise, gouvernance…), de considérer les acteurs globaux et leurs modes de gouvernement (OCDE, Banque Mondiale), de revenir sur les questions d’énergie, de financia­risation des questions, de gestion des déchets ou des environnements, et de mobiliser l’histoire autant que faire se peut.

Le séminaire aura lieu le 31 mars 2015, de 14h à 18h

Marc Elie (CERCEC, CNRS & EHESS), Le Dust Bowl soviétique, années 1960

Sylvia Becerra (GET, CNRS/IRD/UPS), Vivre avec le risque sanitaire environnemental et les activités pétrolières en Equateur