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Restitution des résultats scientifiques en Equateur

Quito, avril 2018 : colloque interdisciplinaire Petrolero Ambiente Salud y Sociedad Amazonie, avril 2018, du 16 avril 2018 au 29 avril 2018

La restitution des principaux résultats de l’ANR MONOIL s’est faite en deux temps :

1-colloque académique à Quito les 16 et 17 avril 2018;

2-réunions de restitution en Amazonie du 19 au 26 avril 2018.

1-Colloque Pétroleo Ambiente Salud y Sociedad (PASS) à Quito, 16-17 avril 2018

https://youtu.be/odXHxe5BMwA

La manifestation avait pour objectif premier de faire le bilan des dernières recherches sur le thème des impacts de l’exploitation pétrolière sur les populations et l’environnement, en particulier en Equateur. Environ 150 personnes ont assisté aux deux journées.

Ce colloque a permis aux chercheurs de l’IRD, du CNRS et d’Universités françaises et andines (équatoriennes et boliviennes en particulier) de présenter leurs principaux résultats obtenus dans le cadre de programmes internationaux, tels que le programme MONOIL, Monitoring environnemental, santé, société et pétrole en Equateur, soutenu par l’Agence Nationale de Recherche, ANR-2013-SENV-0002 (2014-2017) et coordonné par l’Institut de recherche pour le développement (IRD), le programme NEBE (Equateur-Pérou), le programme ECO-SALUDABLE (UASB, Equateur), etc. Ce colloque a été l’occasion de valoriser l’implication et la qualité du partenariat développé dans les différentes disciplines avec les universités équatoriennes suivantes : l’UASB, l’EPN et l’USFQ. Elle a aussi été ouverte à d’autres pays pétroliers d’Amérique du Sud confrontés à la même difficulté d’associer développement économique et développement durable, tels que : Brésil, Bolivie, Pérou, ou Venezuela, et si le soutien financier le permet, à des partenaires africains concernés par la problématique

Une des questions scientifiques clés, limitant l’efficacité des actions publiques d’information, de suivi et de prévention sanitaire, est la détermination du rôle des sources d’origine anthropique, en particulier pétrolière, dans les risques de contamination environnementale (air, eau, sols, cultures) et donc dans l’exposition des populations vivant en territoire pétrolier. Une autre question clé est la compréhension de la dimension sociale et économique de ces risques sanitaires (en termes de vulnérabilités, résilience notamment). L’objectif était de renforcer la compréhension des impacts actuels des activités pétrolières, positifs comme négatifs, sur l’environnement et les populations ainsi que sur les réponses sociales et politiques qui y sont apportées. Les études s’intéressant aux interactions et coévolutions entre les sociétés et leur environnement ont donc  été privilégiées.

Cette manifestation a accueilli des chercheurs et des étudiants d’un grand nombre de disciplines, telles que la géochimie environnementale, la biologie, l’écotoxicologie, l’épidémiologie, la sociologie, l’économie, les sciences politiques, la géographie ou la modélisation. Elle s’est également adressée en Equateur aux acteurs publics tels que les Ministères de la Santé, de l’Environnement et de l’Agriculture, aux gouvernements autonomes territoriaux, aux représentants des associations de défense des populations vivant en territoire pétrolier comme de défense de l’environnement.

Une synthèse des résultats scientifiques de MONOIL et des deux table-ronde organisées en fin de colloque sont en cours de rédaction et seront remis dans les prochains mois à l’ANR comme aux autorités nationales et locales.

Le colloque a été clôturé par une manifestation culturelle et un pot de l’amitié.

Le congrès a été accompagné de deux manifestations annexes :

- l’inauguration d’une exposition photographique, sur le même thème et dans les mêmes locaux ;

- la présentation du livre du projet portant sur les résultats majeurs de ce programme et intitulé « Vivre en Amazonie Equatorienne : entre pétrole et terres agricoles », livre bilingue français-espagnol, publié aux éditions Abya Yala et IRD, qui a été présenté le lundi 16 avril au soir à l’Alliance Française de Quito en présence de M. L’Ambassadeur.

 

2- La restitution en Amazonie

La restitution des résultats de MONOIL a été prévue en direction des autorités locales et provinciales, ainsi que des populations rencontrées tout au long de l’ANR sur les sites de Dayuma (province d’Orellana) et de Pacayacu (province de Sucumbios, au nord de la zone pétrolière).

Le programme initial a été chamboulé en raison de la situation de sécurité qui a contraint l’ambassade à interdire notre voyage dans la zone nord, frontière avec la Colombie. Un accompagnement policier a été mis en place (Grupo de Operaciones Especiales del Ecuador-GOE) tout au long de notre mission.

La restitution aux acteurs de la paroisse de Pacayacu, prévue sur 4 jours, a finalement été réalisée en une seule fois sur le site de Shushufindi, grâce à la collaboration de la Clinica Ambiental et à la mise en place d’un bus ayant permis aux personnes de se déplacer jusqu’à nous. Une réunion a également été faite dans la communauté de San Carlos à Joya de los Sachas. Les messages ont été vulgarisés afin d’être compris et débattus. L’exposition photographique a servi de support de discussion avec les populations. Pour les deux sites d’étude l’audience aurait pu être plus élevé mais les présidents des juntes paroissiales sollicités en appui n’ont pas transmis (ou mal) l’information. Toutefois les principales familles référentes et personnes ressources étaient présentes lors des réunions. Un ouvrage leur a été remis à cette occasion.